Découvrons ensemble les beautés de la poésie chinoise

La poésie chinoise, documentée depuis plus de 2000 ans, a ses propres caractéristiques. Dès la dynastie Tang (618-907), par suite de la création du système des examens de fonctionnaires, la poésie devint un art très répandu et une partie importante de l’enseignement. Le lettré chinois qui révélait son talent de poète pouvait accéder aux plus hautes fonctions mandarinales. En outre, la poésie était aussi un jeu de société. Entre amis on échangeait des poèmes. On pouvait aussi en écrire pour soi-même, pour évoquer un sentiment fugitif, une tristesse, une joie, une rencontre ou un départ. Les thèmes poétiques chinois sont liés au sentimental, au social et à l’évocation de la nature. Poètes et poétesses évitent de heurter, excluant toutes violences et fureurs, et s’expriment souvent avec délicatesse, sous-entendus et subtils symboles.

La langue chinoise classique est d’une concision extrême, permettant de ramasser une idée ou une image d’une manière étonnante. Poésie et peinture sont étroitement liées : dans les deux cas, il s’agit d’évoquer. Les influences du taoïsme et du bouddhisme apparaissent fréquemment, notamment dans les poèmes de méditation en rapport avec la nature. Mais le poète chinois peut être aussi marqué par l’humanisme et le réalisme confucéen, mettant en relief les catégories sociales de son temps : paysans, militaires, artisans, notamment.

Les poèmes présentés ici alterneront avec des peintures qui illustreront leurs thèmes. Poètes et poétesses de chaque époque viendront sur scène pour dire leurs œuvres les plus emblématiques.