La Charpente

Pour beaucoup, le « clou » de la visite. Elle témoigne du savoir-faire des compagnons du Moyen-Age.

Datée du XVème siècle, de forme conique, elle est haute de 14 m. On retrouve la même structure au grenier de Cluny. Elle est construite en châtaignier, bois riche en tanins qui lui confèrent une résistance aux moisissures, éloignent les araignées et les insectes xylophages. Elle bénéficie d’une excellente ventilation grâce aux ouvertures tout autour du plancher qui ne sont pas des mâchicoulis.

Elle est constituée de quatre enrayures* qui captent le poids de la toiture et la dirigent vers la poutre centrale verticale (poinçon) évitant ainsi un effondrement de l’ensemble. Le poinçon est le point d’équilibre et ne repose pas sur le sol. C’est le même principe physique de captation et de répartition des forces que l’on retrouve dans les églises gothiques avec leurs nombreux arcs-boutants.

Dans un état de conservation exceptionnel, elle ne semble pas avoir connu de restaurations ou modifications importantes avant 1993, date à laquelle l’entrait sud fut réparé et un voligeage fut posé afin de clouer les tuiles.

*Une enrayure est un ensemble de pièces de charpente situées sur un plan horizontal et rayonnant autour du poinçon d’une ferme.

On peut observer aussi :
• La maquette de la charpente mise en dépôt au musée et réalisée par un compagnon charpentier.
• La roue du treuil actionnée par 1 à 2 personnes pour monter les marchandises et surtout les sacs de blé qui étaient entreposés sous la charpente et au 2ème étage. Une goulotte permettait ensuite d’acheminer ce grain jusqu’à la meule, au sous-sol.

Art du trait de charpenterie

L'art du trait de charpenterie regroupe les moyens graphiques en usage depuis le XIIIe siècle, permettant d’exprimer par le dessin et avec la plus grande précision la réalité des volumes d’un édifice, de leur pénétration, ainsi que les caractéristiques des pièces de bois qui permettent de les composer.

Il fait l’objet d’un enseignement particulier, tout à fait distinct de la théorie et de la pratique de l’architecture. Par ce procédé le charpentier peut déterminer au sol et en préfabrication toutes les pièces, aussi complexes soient elles, et ainsi être certain qu'au moment de la mise en place de la charpente tous les assemblages les plus complexes et les plus volumineux s'emboîteront parfaitement. (Source : Wikipédia)