Née en 1958 à Zurich ( Suisse)Formation comme institutrice spécialisée pour les enfants en difficultés familiales et scolaires. La terre intervient comme forme de thérapie.
1987- 88 : séjour au Mexique où elle rencontre la technique des cuissons primitives
1988 – 89 : séjour aux Etats – Unis. Premier contact avec le Raku.
1989 : installation en France à St. Clément sur Guye, apprentissage du tournage chez Jean-Pierre Bouley.
1993 : ouverture de son propre atelier où elle ne travaille plus que le Raku
Depuis de nombreuses expositions et marchés de potiers dans toute la France, en Suisse et en Belgique.
Née en 1958 à Zurich (Suisse), Regula Brotbek est tout d’abord institutrice spécialisée et utilise la terre comme thérapie pour ses élèves en difficulté. Elle ouvre son propre atelier à Saint-Clément-sur-Guye en Saône-et-Loire, elle consacre désormais son travail au raku qu’elle a découvert aux USA en 1989.
Le raku est une technique de poterie mise au point par les Japonais. Les pièces sont d’abord biscuitées, puis émaillées à 1 000 degrés, retirées en fusion, puis recouvertes de sciures et d’herbe, enfin elles sont plongées dans l’eau pour les refroidir. Ces étapes permettent d’obtenir différents aspects de l’émail, des craquelures et des noirceurs sur les pièces. Le raku est l’union des quatre éléments : la terre, le feu, l’air et l’eau. Si Regula aime cette technique, c’est avant tout parce qu’elle lui permet d’accompagner ses pièces tout au long de leur création. Afin d’obtenir des couleurs qui lui correspondent, elle utilise une terre réfractaire qui supporte des grands chocs thermiques. Elle aime donner à ses pièces un aspect archéologique.
« La terre et la pierre sont les matériaux les plus anciens du monde. Le raku c’est le risque de l’échec, la recherche de l’imperfection. Il exprime l’unicité de la vie et ses incertitudes. Je dois dompter les éléments pour mettre en forme les émotions que je souhaite transmettre », explique l’artiste.
Ces œuvres sont régulièrement exposées en France, Suisse et Belgique.
Le raku a été mis au point et utilisé par les potiers japonais pour faire les bols et les théières qui servent à la cérémonie du thé, et les connaisseurs japonais admiraient beaucoup les surfaces quelque peu irrégulières et les couleurs caractéristiques de ce genre de poterie.
La technique raku consiste à biscuiter normalement la poterie, à l’émailler, à la chauffer jusqu’à ce que l’émail soit en fusion, puis à les retirer directement du four. On sort les pièces avec des pinces ou des gants pour finir la cuisson en dehors du four : parfois cette finition dure quelques secondes, parfois plusieurs heures. Souvent la sortie des pièces a des allures spectaculaires avec des grandes flammes et beaucoup de fumée partout. La sciure, l’eau, l’herbe ou bien un mélange de différentes matières et de différentes procédures donnent sur l’émail des effets qu’on ne peut obtenir qu’avec cette technique.
Les pâtes pour le raku sont étudiées pour résister aux chocs thermiques qu’elles subissent lorsqu’elles sont sorties du four chauffé à 1200 degrés et exposé parfois à une chute de température plus de 1000 degrés en quelques secondes !
Pour une poterie traditionnelle les effets spécifiques du raku sont des défauts : Les pièces sont sous-cuites, un émail ne donne jamais le même aspect, les pièces peuvent casser pendant le refroidissement, les traces des pincettes noires ont en réalité abîmée l’émail. En d’autres termes : le raku est pour moi une notion créative où les défauts, les chocs et les risques sont recherchés, pour exprimer l’unicité, l’irreproductibilité et l’imprévisibilité de la vie et du monde.
Regula Brotbek
Le 3 août 1999
TERRE ENFUMÉE
Regula Brotbek, autodidacte, a créé son proces de manufacture de pièces unique à sa façon. D’abord, pendant le processus de séchage de l’argile, elle polit chaque pièce plusieurs fois avec une petite cuillère. Elle cuit une première fois à mille degrès. Ensuite elle pose une sous-couche de porcelaine sous l’émail qui empèche celui-ci de s’accrocher à la terre cuite. Pendant la seconde cuisson, l’émail fond sur la sous-couche laquelle adhère à la pièce. Après la cuisson, Regula pose la pièce brûlante dans des copeaux de bois. La fumée cherche son chemin à travers craquelures, les empreintes gravées et les jeux d’épaisseurs d’émail. Une fois celle-ci refroidie, émail et sous-couche se désolidarisent de la pièce. Apparaît alors le décor dévoilé par l’intervention de la fumée.
« Depuis que je travaille la terre, je tiens à accompagner activement une pièce du début jusqu’à la fin de sa création, et donc durant sa cuisson. Après de premiers essais avec des cuissons au bois j’ai compris que la technique du Raku était celle qui me convenait le mieux parce qu’elle me permet d’avoir un mélange extraordinaire de contrôle et d’improvisation continue.
Le Raku a été mis au point par des potiers japonais : utilisé pour faire les bols et les théières de la cérémonie du thé, ils admiraient cette technique pour sa surface irrégulière et surtout pour l’unicité de chaque pièce. La technique raku consiste, tout d’abord, à biscuiter (cuire normalement sans émail) les pièces. Puis on les émaille et on les met dans le four Raku ; là, on attend que l’émail soit en fusion pour les en retirer à environ 1000°C.
Pour ce faire, on utilise de longues pinces ou des gants quand les pièces sont trop grandes. Ensuite, on recouvre les pièces de sciures, d’herbes… pour donner différents aspects à l’émail et pour noircir les pièces. Les craquelures caractéristiques du Raku sont dues au vent. Enfin, on plonge les pièces dans l’eau pour les refroidir.
On voit donc que le Raku est l’union des quatre éléments : la terre, le feu, l’air et l’eau. Toutefois, j’ai vite ressenti la palette des émaux et de la gamme de couleurs assez limitée dont on dispose avec les cuissons à basses températures. Je me suis donc intéressée aux couleurs, à la richesse et la profondeur de la poterie du grès : de cette façon, j’ai commencé à cuire à des températures de plus en plus élevées (jusqu’à 1200°C).
J’ai trouvé une terre hautement réfractaire qui supporte des chocs thermiques même à ces températures, et j’ai développé des émaux qui réagissent très « nerveusement » aux conditions climatiques et qui provoquent souvent des combinaisons de couleurs complémentaires. J’aime les nuances des couleurs de la terre et j’essaie de faire vieillir une pièce et de lui donner un aspect „archéologique », de façon à ce qu’on croie qu’elle découle d’une autre époque. L’argile est, mis à part la pierre, la matière la plus ancienne du monde et les moments où apparaissent aux surfaces de mes pièces un aspect de ces temps inimaginables pendant lesquelles cette matière s’est créée, sont pour moi les plus heureux. Un émail n’ayant jamais le même aspect, l’unicité des pièces, le risque de cassure pendant le refroidissement… voilà, les spécificités du Raku, qui sont aussi considérés comme des défauts dans la poterie traditionnelle !
Bref, le Raku est pour moi une notion créative où les défauts, les chocs et les risques sont recherchés, pour exprimer l’unicité et l’imprévisibilité de la vie et du monde. »
Thomas de Vuillefroy aime dessiner de manière classique, mais comme il est très créatif, il pousse délibérément les limites du dessin pour découvrir d’autres moyens d’expression. Il a développé plusieurs techniques qui lui permettent, par des superpositions, de créer des « Portraits » étranges, pour certains fantomatiques, ou même inquiétants… Un jour, voulant effacer et recouvrir un pastel, il a utilisé de l’encre de Chine. Le pastel ne prit pas uniformément le noir de l’encre.
Se rapprochant de la technique sérigraphique, il améliora le procédé grâce à un racloir, et élabora la série « Traces ». Une autre fois, il réalise une scarification qui fait appel à des signes aléatoires, mais qui lui permet aussi de mettre en valeur son coup de crayon. Enfin pour sa série « Georges de la Tour », il crée d’immenses puzzles de pièces de papier qu’il détoure et ajoure progressivement. Il superpose les visages et crée des transparences. Parallèlement à ce travail graphique, il explore aussi le domaine de l’architecture.
Né en 1978, l’artiste installé en Aveyron vient de remporter le grand prix du salon Art Capital 2020 au Grand Palais à Paris.
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